Vous trouverez ci-dessous les explications concernant la pratique de la COLOMBOPHILIE.
Connaissez – vous la colombophilie ?
La colombophilie c’est l’art d’élever, de sélectionner et de dresser des pigeons voyageurs pour les faire participer à des compétitions. C’est un loisir qui se pratique toute l’année, sans discontinuer, du 1er janvier au 31 décembre. Le colombophile est un ami des animaux. Il aime élever les pigeons dont il apprécie les exploits sportifs. Il soigne et prépare ses pigeons pour les concours ou les expositions.

C’est un art et le colombophile un passionné qui dépense des trésors d’imagination et d’astuces pour atteindre son objectif : conduire son équipe de pigeons voyageurs à rentrer rapidement lors d’une course et, si possible, vaincre ses concurrents avec un pigeon qui réalisera la plus grande vitesse du lot. A l’instar des sports hippiques, la colombophilie est une passion mais aussi un sport de haute compétition. Ici les colombiers remplacent les écuries, les boxes deviennent casiers, les effectifs et les tailles sont différents. Ce qui compte c’est la passion et la manière dont chacun va vivre cette passion.
Ne pas confondre :
Entre les vulgaires pigeons de clocher, de ferme et les pigeons voyageurs qui sont des athlètes de haut niveau capables de voler à 120km/h et peuvent parcourir jusqu’à 1000 km dans une journée.
En quoi consiste ce sport ?
La colombophilie est le fait d’élever des pigeons voyageurs et de les faire concourir. Il faut pour cela avoir une bonne colonie pour faire de bons prix. Commencent ainsi un point intéressant dans la colombophilie, celui de sélectionner ses pigeons. Cette sélection se fait sur plusieurs années et sur plusieurs concours suivant leurs résultats aux classements.
Déroulement d’un concours :
Le pigeon voyageur a la faculté de repérer la direction de son pigeonnier et de le rejoindre même quand il est lâché très loin de celui-ci. Tout commence par l’enlogement (fait de mettre ses pigeons dans des paniers en vue des concours). En principe cela se fait au local de la société. Les pigeons sont tous munis d’une bague matricule (numéro du pigeon + année de naissance) et d’une bague électronique. Après que les colombophiles sont arrivés, l'enlogement peut commencer. La bague électronique est passée au-dessus du systemclub qui est lui-même relié au constateur du colombophile (horloge enregistreuse automatique destinée à constater les heures d’arrivée des pigeons voyageurs). Le pigeon est désormais inscrit pour la course.  Ensuite, ces pigeons sont mis dans des paniers (plombés) qui sont eux-mêmes mis dans un camion qui les emmène au point de lâcher. Le jour du lâcher le chauffeur étudie le temps qu’il fait sur la ligne de vol. Si celui-ci est favorable il libère les pigeons sinon il attend que les conditions atmosphériques s’améliorent en accord avec le responsable du lâcher. Lorsque la décision est prise tous les paniers sont alors ouverts et les pigeons s’élancent. Après quelques tours dans le ciel pour s’orienter, ils prennent la direction de leur pigeonnier.
Le rituel de l’arrivée est irrévocable. Chez les colombophiles la nervosité commence à monter. Un incessant balai entre le domicile et le colombier va débuter, les yeux perpétuellement en mouvement entre le ciel et la montre….. Le premier pigeon arrive !!!!
De retour au pigeonnier les pigeons sont alors enregistrés automatiquement sur le constateur. Le premier est celui qui revient avec la vitesse la plus rapide.
Le classement :
Lors du dépouillement une fiche récapitulative des pigeons est imprimée par ordre d’arrivée avec les heures de chacun. Avec cette fiche et à partir des coordonnées GPS de chaque colombophile ainsi que des heures de lâcher et d’arrivée, un logiciel calcule le classement à la vitesse en mètres/minute de chaque pigeon.
Les différents concours
Les courses de vitesse : les pigeons sont lâchés à des distances évaluées de 50 jusqu’à 250 kilomètres de leur colombier. Comme la distance est très faible, les pigeons ne risquent pas trop de se fatiguer. L’objectif de ce concours consiste à ce que le pigeon rentre le plus rapidement possible. Ces concours sont très impressionnants car les pigeons d’un même colombier arrivent presque simultanément ! Les concours de demi-fond : les distances augmentent. Elles sont comprises entre 250 et 500 kilomètres. L’effort pour les pigeons est plus soutenu, ils peuvent voler de 4 à 8 heures sans interruption. Les pigeons rentrent cette fois à 1 ou 2 minutes d’intervalle les uns des autres. Les concours de fond : ils sont réservés à des pigeons capables d’une résistance à toute épreuve, car les distances à parcourir vont de 500 à 1000 kilomètres. Ils mettent quelquefois 2 jours à rentrer.

Comment cet animal fait-il pour se situer au moment du lâcher, s’orienter, parcourir des centaines de kilomètres dans l’inconnu et arriver pile au dessus de son colombier après seulement quelques heures de course ? Leur morphologie est une merveille d’adaptation composant un compromis idéal entre puissance, légèreté et aérodynamisme. De nombreux organes physiologiques sont particulièrement développés. La vue du pigeon est excellente, son œil légèrement aplati lui permet de fixer des points à différentes distances avec un champ visuel à 300 degrés. L’odorat est aussi très développé. Comme pour les saumons qui retrouvent leur rivière d’origine grâce à son odeur. Il est probable que cet élément joue un rôle déterminant chez le pigeon pour retrouver son environnement. Le pigeon est aussi doté d’une très grande quantité de cellules nerveuses. On sait que le nombre de cellules nerveuses est déterminant pour le traitement de l’information et qu’il conditionne la capacité d’analyse et la prise de décision. Enfin et c’est probablement une des spécificités les plus remarquable du pigeon voyageur. Des chercheurs ont découvert que les fibres nerveuses de son cerveau sont truffées des mêmes particules qui composent les aiguilles des boussoles. Avec cette boussole interne il devient alors évident que les champs magnétiques jouent un rôle prépondérant dans l’orientation du pigeon.
Le dressage
Chaque jour, le colombophile fait voler ses pigeons, comme pour l’entrainement des chevaux ou des sportifs, il s’agit d’un petit décrassage journalier qui permet de réchauffer les muscles et d’éliminer les toxines.
Les règles de la colombophilie sont globalement assez simples et laissent à chacun le soin d’apporter sa propre expérience. Comme pour les chevaux de course la préparation aux différentes compétitions est un exercice quotidien et l’apprentissage commence dés le plus jeune âge. Une fois leur capacité physique assez développée autour du pigeonnier, l’entrainement sur l’orientation pourra débuter. Pour la première sortie des pigeonneaux il ne faut pas faire n’importe quoi et prendre certaines précautions. Il faut les emmener à seulement quelques kilomètres pour les lâcher. Au fur et à mesure les entrainements s’effectueront de plus en plus loin du pigeonnier

Le Colombier   
Avant tout on parlera d’installations car c’est un aspect essentiel de la colombophilie. Bonnes installations ne signifie pas « installations luxueuses » bien qu’il soit toujours agréable pour le colombophile de soigner ses pigeons dans un beau colombier. Il n’est pas nécessaire de disposer d’installation coûteuse, un simple abri de jardin suffit. Il existe de multiples façons d’organiser un colombier, mais il faudra cependant plusieurs conditions indispensables. Les casiers 
Ce sont des petits compartiments pour les couples de pigeons. On y installe des nids en forme d’assiette.
Les perchoirs
Il est absolument primordial que chaque pigeon ait son perchoir pour éviter les batailles.

La trappe Ouverture par laquelle les pigeons entrent et sortent du colombier. Elle peut être équipée de clapettes mobiles autour d’un axe supérieur. Il existe aussi des systèmes dits « spountniks » qui facilitent l’entrée par un mécanisme de plongeoir.
Mangeoire et abreuvoir Il faut qu’ils répondent à certains critères. Ils doivent empêcher les pigeons de souiller et de gaspiller la nourriture et l’eau.
L’Alimentation
Le pigeon est essentiellement granivore, mais il aime aussi les légumes verts. Il a également besoin de sels minéraux. On pourrait se contenter de nourrir exclusivement au blé ; c'est ce qui coûte le moins cher. Mais pour satisfaire tous les besoins des athlètes que sont les pigeons voyageurs, il est préférable de leur servir un mélange de graines équilibré.
Les céréales : le blé, le maïs, l'orge, l'avoine, le dari, le millet, le sorgho, le riz, le seigle, le sarrasin, ... Les sucres des céréales participent à la combustion des graisses qui fournissent l'énergie. Les oléagineuses : le tournesol, le colza, le cardi, les arachides, le chanvre (chènevis), ... Les graisses constituent la réserve de carburant du pigeon, mais il n'en faut pas trop. Les légumineuses : les pois, fèves et féveroles, vesces, lentilles, soja Ce sont essentiellement des fibres. Elles sont nécessaires à l'augmentation ou à la reconstitution de la masse musculaire. Les compléments : La verdure est appréciée (chou, salade...) pour ses vitamines, ses fibres et ses oligo-éléments. Le grit est un mélange de petits cailloux calcaires divers (briques, coquillages, silex, etc...). Ces éléments facilitent le broyage des graines, contribuent à l'équilibre de l'acidité gastrique, et apportent la part de minéraux nécessaire à l'organisme Le sel est absolument indispensable. On peut l'ajouter au grit. Bien sûr, il est possible d'améliorer la forme des pigeons par des apports de vitamines et autres compléments.
L’élevage
L’accouplement  Dès que l’on réunit un mâle et une femelle, leur première préoccupation est de construire un nid.
La ponte 
Une dizaine de jours après l’accouplement la femelle pond 2 œufs de couleur blanchâtre, puis elle se met à couver. La couvaison Elle est assurée par le mâle de 10h à 17H et par la femelle le restant de la journée et de la nuit. Les œufs sont ainsi maintenus à une température de 38-39 °C. Il faut attendre 17 à 18 jours pour voir naître les pigeonneaux.
La naissance  En fin d’incubation, les petits percent la coquille avec leur bec. Ils sont complètement dépendants de leurs parents car ils naissent aveugles et incapables de se déplacer. Les parents les protègent du froid et s’occupent de l’alimentation. Ces derniers les nourrissent avec du lait de jabot, il s’agit d’une substance particulière qui fournit les éléments nécessaires à la croissance des pigeonneaux Le baguage : Moyen d’identification des pigeons, il s’effectue entre le 6éme et le 10éme jour de la vie du pigeon. La bague se nomme bague matricule et équivaut à sa carte d’identité. Il la gardera toute sa vie.
Le sevrage S’effectue entre le 25éme et le 30éme jour. Ce moment est toujours délicat, il faut agir avec calme et douceur afin d’éviter au jeune pigeonneau de subir un stress intense. Ils seront placés dans un pigeonnier autre que celui de leurs parents.

 
 



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